Je te vois accoudée à la ballustrade,
Et moi je me demande pourquoi je tarde.
Est-ce la peur de ce qu'il va fatalement arriver,
Ou la conséquence de mon extrême timidité.
Tu es si proche que je puis voir tes yeux majestueux,
Et pourtant tellement lon sur ton Olympe pays des dieux,
Chaque soir tu viens ici contempler les étoiles,
Chaque soir je viens ici pour t'admirer mon Graal.
Je m'approche lentement de toi,
Mais par malheur une brindille craque sous mes pas,
Tu cherches alors l'origine de ce bruit du regard,
Et tu tombes sur une silhouette l'air hagard.
Mon coeur cesse de battre sous le coup de l'émotion,
Même le temps semble s'être arrêté,
Le chant des oiseaux s'est envolé,
La mélodie du vent retranchée dans son bastion.
Un nouveau craquement sonore et...
Le temps reprend son éternelle avancée,
La brise se remet à souffler
Emportant dans son indomptable élant,
Les douces éfluves de ton parfum ennivrant.
Hypnotisé, je ne vois non plus une femme,
Mais un ange qui réveil en moi une flamme.
Tu te déplace alors dans ma direction d'un pas léger,
Jusqu'à te retrouver avec moi nez à nez.
Nos lèvres s'effleurent, se touchent, fusionnent,
Quels sont alors ces frissons qui parcourent mon corps?
Quelle est cette chaleur qui irradie mon être?
Quel est ce nonheur qui envahi mon coeur?
Est-ce cela que les gens appellent amour...